IMMEUBLE CITADIN

Lieu

Luxembourg-Centre

Maître d’ouvrage :

Privé

Surface :

350 m2

Durée :

2010 – 2015

Ingénieur génie civil :

Daedalus Ingénieurs-Conseils

Photos :

Eric Chenal

Texte :

Sofia Eliza Bouratsis

Nouvelle vie pour une maison historique

Le point de départ :

La maison date de la fin du XVIIIe siècle est répertoriée une première fois sur un plan de Charles Simonis de 1824. La maison s’articule autour d’une petite cour qui structure la propriété en maison principale, circulation verticale et arrière maison. Le rez-de-chaussée a de tout temps été utilisé à des fins commerciales. L’ambiance d’époque caractérise la maison : elle est faite de petites pièces desservies par de longs couloirs. La maison a été inhabitée pendant une trentaine d’années.

Les réflexions à la base de la conception du projet :

Diane Heirend, avec le maître d’ouvrage était à la recherche de la qualité de vie caractéristique du XXIe siècle, mais dans une ancienne bâtisse. Deux questions fondamentales ont alors été posées :

  • d’où vient la lumière ?
  • Où est la nouvelle circulation verticale ?

Le projet consistait en effet à relever le défi de la lumière et à rendre cet espace non seulement confortable, mais inspirant et agréable aujourd’hui.

Le projet réalisé :

Certains éléments essentiels de la maison ont été gardés – comme de belles traces de son histoire réinterprétée par les techniques contemporaines. Le gabarit de la maison principale existante est

 

 

resté identique de la charpente à la cave voutée.

Une différence de niveau entre la maison principale et l’arrière maison rendait impossible l’utilisation de l’ancien escalier pour desservir de nouveaux appartements dans les étages. Un nouvel escalier en bois de chêne a été installé (avec un ascenseur) dans l’arrière maison (mais seulement sur trois niveaux pour pouvoir créer un duplex).

L’eau a coulé pendant trente ans et certaines poutres ont dû être changées, mais un grand nombre d’entre elles ont été sauvegardées.

Au rez-de-chaussée on entre dans le commerce par une grande porte tournante. Commerce qui prend en compte la belle cave voutée dans laquelle on descend par un escalier en colimaçon. Comme si la spirale dans le temps qui se déroule dans la maison citadine commençait son déroulement actuel ici. Une plaque vitrée recouvre l’escalier ancien qui descendait à la cave : la mémoire du lieu participe au passage de tous les jours.

Les longs couloirs deviennent une occasion de suggérer un mouvement inspirant : une lumière longiligne accompagne le cheminement horizontal et vertical dans le bâtiment – et dans les appartements également. Des jeux avec la lumière – une alcôve au premier étage et des ouvertures joueuses entre la salle de bain, la cuisine et la chambre – permettent à la lumière d’entrer en profondeur dans les appartements. Un petit escalier permet de découvrir ce qui se passe sous les toits : une partie sous les combles de la maison principale et l’autre dans les nouvelles pièces autour de la cour et au-dessus de la circulation. Un petit balcon a été créé pour prendre l’air après le bain.